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Les chèvres de race suisse

Document fourni par Daniel Beuret     Il faudrait une page par chèvre ....
  
La chèvre blanche Gessenay ou de Saanen est la race de chèvre la plus grande et la plus répandue. Elle représente le 25 % du cheptel caprin de Suisse. C'est une excellente productrices de lait.

La Saanen est originaire de la haute vallée de la SAANE (Sarine), en Suisse. Sa renommée a entraîné l’implantation de la race dans de nombreux pays. On peut considérer aujourd’hui que la Saanen est la race la plus répandue mondialement parmi les races laitière caprines. Sa production de lait dépasse les 700 kg par année.
La robe de la chèvre Gessenay est blanche à poil court.
Son cuir est blanc et fin.
La Saanen existe avec ou sans corne
 

La chèvre du Toggenburg est une bonne chèvre laitière, polyvalente et s’adaptant facilement. C’est la plus ancienne race d'animal enregistrée au monde entier; on a établi un livre généalogique de l'espèce en Suisse dans les années 1600.

Ce sont les premières chèvres de race pure qu'on a importées en Amérique du Nord, en 1893, et elles ont toujours été populaires.

On les appelle parfois Toggs et leur couleur est toujours un ton de brun, avec une rayure blanche ou claire le long des deux côtés du visage et des deux côtés de la queue sur la croupe, et avec du blanc à l'intérieur des pattes.
Elles sont de bonnes productrices de lait.

 

La chèvre chamoisée alpine se rencontre dans les régions de montagne, mais aussi en plaine. Elle est très robuste. C'est une très bonne chèvre laitière originaire des alpes, en particulier des alpes suisses. Son lait se prête très bien à la fabrication de fromages étant donné ses teneurs élevées en matières grasses et en protéines.

C'est la chèvre suisse la plus répandue dans le monde. Elle représente aussi la moitié du cheptel caprin français. Là-bas, elle est appelée alpine chamoisée. On la retrouve aussi au canada où sa forte production est là aussi très appréciée : environ 650 à 700 kilo de lait par lactation…





présente à Ossona

  

Grâce à sa résistance et son aptitude à la marche, la chèvre paon est une chèvre de montagne typique. Originaire des Grisons, cette chèvre de montagne imposante pleine de tempérament se rencontre aujourd'hui dans toute la Suisse.

Plutôt laitière et très rustique, elle présente de bonnes aptitudes de terrain et est connue pour sa bonne valorisation du fourrage grossier. Les animaux sont plutôt grands et lourds. Les cabris ont un bon accroissement et donnent d'excellents repas de pâques.

Son dessin remarquable lui doit son nom qui est passé de Pfaven à Pfauen sous la plume d’un journaliste.

 

La chèvre rayée des Grisons est une chèvre de montagne noire, à la queue et aux membres blancs. Les deux rayures claires qui s'étirent de la base des cornes jusqu'au museau et lui barrent les yeux font l'attrait de cette chèvre. On dit que la chèvre des Grisons, son nom d'autrefois, s'attache fortement à son éleveur et lui reste attachée même après un long séjour d'estivage en mode extensif.

Cette chèvre de montagne typique est bonne laitière, même quand elle doit parcourir de longues distances dans des conditions rudes pour rejoindre les pâturages. La chèvre rayée des Grisons doit sa survie à l'ancrage culturel dans son canton d'origine.

 

La chèvre d'Appenzell, le plus souvent dépourvues de corne, charme l'observateur par son pelage blanc mi-long qui fait l'élégance à part de cet animal robuste. Elle est un exemple typique de l'ancrage culturel d'une race dans son aire d'origine. Aujourd'hui encore la tradition veut qu'en Appenzell un groupe de chèvres d'Appenzell toilettées pour la circonstance prenne la tête du troupeau pour la montée à l'alpage et pour la désalpe.
Sa résistance, son anatomie robuste et ses bonnes performances laitières en font une race intéressante pour la production de niche dans l'agriculture d'aujourd'hui. Les animaux ont des bons membres et des pis larges, bien accrochés. Son aura sympathique et ses performances permettent d'espérer le rétablissement des effectifs.

  

Avec son pelage court et fin, complètement noir, la Nera Verzasca représente le "romantisme caprin sauvage" des vallées des Alpes méridionales. L'élevage caprin traditionnel de la région de la Verzasca a façonné une chèvre résistante et musclée, avide de liberté. Ces chèvres préfèrent se nourrir en pâturant sans entrave sur des terrains escarpés à grande altitude. Il est de tradition qu'en hiver la Nera Verzasca ne passe qu'une brève période à l'étable.

Sa bourre fournie lui permet de supporter des températures très basses et de séjourner à grande altitude jusqu'à la première neige. Elle est frugale et supporte indifféremment les grands froids et la canicule, ce qui la rend intéressante pour la garde en mode extensif. Sa robe noir éclatant, mais aussi sa bonne productivité laitière et l'excellente qualité de sa viande ont valu à cette race un regain d'intérêt de la part des éleveurs.

 

La chèvre bottée, originaire de l'Oberland saint-gallois, est une chèvre de montagne rustique et convient aussi bien pour la traite que comme chèvre allaitante. Les robes varient du brun clair et foncé au gris argenté. Cette race de chèvre qui porte fièrement ses cornes se caractérise par la présence de jarre sur le dos (manteau) et l'arrière-main (culotte).

Grâce à leur résistance, les chèvres bottées sont de bons partenaires pour l'entretien du paysage.. On se sert de son appétit pour les feuillages, bourgeons et écorces. Sa peau épaisse lui permet de supporter des conditions météorologiques extrêmes, et le pis peu volumineux facilite les déplacements dans les broussailles et branchages. Le profane confond volontiers la chèvre bottée avec la chamoisée très répandue. La bottée se distingue par son pelage à l'éclat soyeux caractéristique, contrairement à la chamoisée qui a le poil court et luisant.

 

La chèvre col noir du Valais ou chèvre des glaciers est une race locale valaisanne. Son long pelage bicolore est caractéristique. La partie antérieure du corps est noir de jais. A la limite de l'arrière-main, la robe passe sans transition au blanc pur. Les onglons aussi sont bicolores, noirs à l'avant et blancs à l'arrière. Les boucs et les chèvres pleins de tempérament ont des cornes robustes et des barbiches noires.

La col noir du Valais est une chèvre de montagne typique. De noble allure, elle se distingue de loin par sa robe noire et blanche voyante. La beauté et la rusticité sont les principaux critères de sélection de la race. Les exploitations à col noir du Valais détiennent surtout des chèvres allaitantes. Aujourd'hui, le tourisme local se souvient des traditions et intègre à nouveau ces animaux plaisants dans ses activités, un signe encourageant pour cette race ancienne!

  

La chèvre col roux est une proche parente de la col noir du Valais. Sa robe fauve montre que les deux races ont pour ancêtre commun la chèvre fauve. La race a un long pelage bicolore. A la limite de l'arrière-main, le fauve de la partie antérieure du corps passe sans transition au blanc pur. Les animaux des deux sexes ont des cornes solides et une barbiche.

La robe fauve est d'origine génétique, à ne pas confondre avec des phénomènes de décoloration dus à l'exposition au soleil des Alpes durant l'été. Si les décolorations solaires ne touchent que les couches supérieures du pelage, l'examen de la chèvre col fauve révèle du fauve jusqu'à la peau. Etant donné que les animaux fauves ne correspondent pas au standard de race, ils n'entrent à ce jour pas dans le registre généalogique.

 

Comme son nom l’indique en dialecte haut-valaisan ("Grüenochte Geiss" ou "Grüenochti"), toute la partie antérieure du corps de la chèvre Col gris est d’une belle couleur grise. La chèvre Col gris, comme la chèvre Col noir, la chèvre Col fauve et lachèvre du Simplon, fait partie du groupe des chèvres valaisannes. Elle en a toutes les caractéristiques : des longs poils, un corps plutôt fin et des cornes puissantes.
Lors de l’apurement des races de 1938 et malgré une longue tradition, la chèvre Col gris a eu le même destin que la chèvre du Simplon et la chèvre Col fauve : elle n’a pas été retenue pour faire partie du cercle fermé des races officielles et a été déclarée persona non grata. ProSpecieRara l’a incluse dans un projet de sauvegarde avec la chèvre toute blanche du Simplon ainsi que la Col fauve. La chèvre Col gris fait partie aujourd’hui des races les plus rares de Suisse.
La robe des cabris de la chèvre Col gris est souvent plus claire que celle des adultes. De plus, on observe souvent que la partie grise s’éclaircit vers l’avant.

 

La Capra Sempione (ou chèvre du Simplon) fait partie du groupe des chèvres valaisannes qui inclut également la chèvre Col noir, la chèvre Col fauve et la chèvre Col gris. Comme ses collègues bicolores, la Capra Sempione a un long pelage et le corps typique plutôt fin des chèvres valaisannes.

La chèvre du Simplon a une longue tradition en Valais, tout comme les autres chèvres valaisannes. Mais lors de l’épurement des races de 1938, elle n’a pas été retenue et ne fait, depuis, plus partie des races officielles. Dans le cadre du projet de sauvegarde de la chèvre Col fauve, ProSpecieRara est tombée sur quelques rares individus dans le Valais et d’autres régions de la Suisse, ainsi que dans le sud de l’Allemagne.

  

La Capra Grigia, ou "Cavra del sass" pour les habitants de la vallée de Calanca, attire le regard avec sa robe grise rappelant la couleur du granit brisé ou lavé. On trouve trois robes différentes: du gris argenté jusqu'au gris mêlé de noir, en passant par le gris beige. Les cornes robustes et recourbées en arrière expriment la résistance et le caractère originel des animaux. Cette belle chèvre est particulièrement bien adaptée à la vie dans les Alpes méridionales grâce à sa musculature développée, ses sabots durs et son pied sûr.
La Capra Grigia (grise des montagnes) est gardée en mode extensif, se déplace avec une grande assurance dans les terrains escarpés et convient à merveille pour les alpages. Elle supporte très bien des périodes d'alpage longues et les pâturages en pente raide. Sa rusticité lui permet de supporter le climat souvent rude. Cette chèvre à deux fins typique convient aussi bien comme chèvre allaitante que pour la production laitière. Sa productivité est respectable.